Hypnose & SoinsL'HypnoseLes écoles de l'Hypnose

Courant Hypnotique et Techniques d’Hypnose

 

 

 

Nul question ici de revoir toute l’historique de l’Hypnose ou de classifier les techniques, juste de faire un rappel sur les « courants » les plus importants relatifs à l’hypnose et les différents types de méthodes utilisées.

 

L’hypnose ericksonienne  ou Nouvelle Hypnose

Elle révolutionne la pratique de l’hypnose dans les années 60 grâce à Milton Erickson, psychiatre américain reconnu dans le monde entier pour ses travaux originaux et son influence sur les thérapies brèves, l’École de Paolo Alto ou encore Bandler et Grinder  avec la PNL.

L’approche d’Erickson se différencie de l ‘Hypnose classique car elle ne repose pas sur des injonctions mais sur la permission et conduit avec souplesse à un état de rêverie, état modifié de conscience, permettant d’accéder à l’inconscient. 

D’après Erickson, celui-ci serait un réservoir d’expériences et de sagesse qui peut constituer des ressources illimitées , terreau fertile en solutions potentielles et innovantes pour nos problèmes .

Erickson était dyslexique, daltonien et handicapé. Il développe un sens extraordinaire de l’observation , son expérience et ses techniques, bien qu’étudiées et copiées, ne peuvent que lui appartenir…

Les écoles formant à ses techniques, les plus nombreuses en France, donne donc l’appellation d’Hypnose ericksonienne , mais pour ceux qui souhaiteraient se former, sachez que vous ne ferez  jamais comme lui!

Pour  faire un résumé, en hypnose ericksonienne, le praticien accompagne en position « basse » contrairement à l’Hypnose Classique. Il va chercher à comprendre son partenaire et va utiliser un langage « permissif »qui invite, au lieu de donner des ordres et le praticien a un rôle essentiel puisqu’il va devoir adapté son ton et son langage en fonction des réactions de la personne. On parle de synchronisation au sujet . C’est un type d’hypnose très respectueux envers le partenaire, considéré comme unique. Quand au praticien, il doit toujours avoir en tête un des pré-supposé d’Erickson, la carte n’est pas le territoire…

Si vous souhaitez plus d’information voir l’article: déroulement d’une séance 

 

 

L’Hypnose Classique

En vogue au 19 eme siècle, elle reste actuellement la plus utilisée dans le monde et notamment dans le domaine médicale car plus rapide. Elle permet ainsi d’agir au plus vite en situation urgente.

Elle est appelée « directe » car le praticien utilise des injonctions et prend une position « haute », étant directif et autoritaire. Cela revient à donner un ordre: Faire savoir au partenaire de façon explicite quel est la problématique ou le symptôme qui doit s’effacer. Le ton est monocorde et rythmé ce qui facilite plus rapidement l’adhésion du client. 

Elle est également très intéressante en cas de résistance du partenaire. (Voir article Résistance et lâcher-prise)

 

 

 

 

L’Hypnose Conversationnelle

Ce type d’hypnose, d’ailleurs utilisée par Erickson lui-même, est probablement la plus souple et la plus douce des techniques d’induction hyponotique.

 

« Une séance d’hypnose conversationnelle ressemble en fait à une simple conversation entre un patient et son thérapeute. C’est au cours de cette discussion que le professionnel va émettre des suggestions destinées à l’inconscient du patient afin de l’inciter à changer de comportement. La personne ressort en pensant avoir simplement discuté, mais en réalité, le thérapeute a fait travailler son esprit inconscient.

Les étapes de l’hypnose conversationnelle sont plutôt simples. Il s’agit tout d’abord de focaliser l’attention de la personne sur vos paroles. Dès cette première phase, le vocabulaire utilisé peut avoir une grande importance. La deuxième étape consiste à passer outre le facteur critique. L’inconscient du patient n’est en effet pas accessible facilement, il est nécessaire de détourner son attention. Si des réponses corporelles commencent à apparaître, vous êtes sur la bonne voie pour débuter l’hypnose conversationnelle.

Avec l’hypnose conversationnelle, le thérapeute va inciter fortement son patient à modifier un comportement par exemple, sans que celui-ci ne s’en aperçoive. C’est au détour d’une conversation que le professionnel ayant reçu une formation hypnose va pouvoir suggérer cette modification. Il s’adresse directement à l’inconscient du patient sans modifier son état de conscience, donc sans le faire entrer en transe hypnotique. »

 

 

L’Auto-Hypnose

Cette pratique permet à une personne de s’induire seule dans un état hypnotique, sans l’aide d’un partenaire.

Elle facilite ainsi le lâcher-prise et donne le pouvoir de chercher ses propres  solutions et ressources pour améliorer son quotidien.

En fait, toute hypnose est auto-hypnose. 

 

 

En plus des quatres techniques les plus utilisées, bien d’autres courants et écoles se sont développées ces vingt dernières années!

La liste ne sera jamais exhaustive et je citerai juste L’Hypnose Humaniste, L’Hypnose Spirituelle, la Neuro-Hypnose, l’ Hypnose de Spectacle, la Street etc…

A part, mais que j’affectionne particulièrement, François Roustang qui s’est imposé comme un maître et une référence dans le monde francophone de l’Hypnose.

Pour conclure, je vous joint un article sur le « rêve éveillé en hypnose » que certains classent dans les différents courants hypnotiques.

BONNE LECTURE!

 

L’hypnothérapie onirique ou rêve éveillé en hypnose

par Oleg POLIAKOW, psychologue

Le “RÊVE-éveillé-en-hypnose”, en tant qu’expérience vécue, est une conduite originale et paradoxale adoptée par un sujet qui, en état d’hypnose, est invité à se conduire de façon à se laisser conduire autant par la dérive des images (production onirique) que par la présence, et les interventions du thérapeute. L’expression “se laisser conduire” est préférée ici à celles de “s’abandonner”, ou “se laisser aller”, pour la raison que la dérive onirique s’ordonne toujours selon un sens à découvrir que le patient pressent (ce sens n’est donc pas inconscient) et auquel, aidé par la qualité de la présence et des interventions du thérapeute, il espère accéder.
Le patient est donc invité – injonction paradoxale ! – à être activement passif. Or une telle attitude ne peut être adoptée et vécue sans contrainte que là où il n’y a pas de sujet logique pour se heurter au paradoxe. Et l’hypnose est précisément ce lieu-là.

Le “RÊVE-éveillé-en-hypnose”, quant à lui, – relation de la dérive onirique du patient consignée par les soins du thérapeute – se présente souvent comme un texte d’une étonnante efflorescence imaginative. Sans jamais perdre le contact avec le réel, et la présence du thérapeute, le patient se laisse conduire par un flot d’images qui toujours s’organisent en scénarii aussi imprévus que parfois fantastiques.

Le “rêve-éveillé-en-hypnose” trouve sa place dans la mouvance, d’une part des thérapies dites « existentielles », inspirées par les écrits des phénoménologues (Husserl, Merleau-Ponty, Lévinas…)et d’autre part des thérapies cognitivistes (essentiellement Beck).

 

 

 

 

 

 

 

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