Sous le terme Médecines alternatives se cachent une diversité d’appellation..
Non conventionnelles, douces, naturelles ou encore complémentaires, elles sont souvent inspirées des Médecines Ancestrales.
Mais quid de la formule « alternative »?
Les Anglos-saxons ont remplacé le nom « aternatif » par » unproved method » qui signifie méthode non prouvée.
Car ce qui différencie bien la médecine occidentale, dite allopathique, des autres est qu’elle est scientifiquement vérifiable….Elle fait, avec les études cliniques, la preuve et les limites de son efficacité.
Les autres, non.
Ici, il n’est pas question de prouver l’improuvable, juste de proposer un listing, probablement incomplet, des « médecines alternatives ».
Les autres médecines qui marchent
« Aujourd’hui, la France compte plus de 300 MAC. « MAC » pour « médecines alternatives et complémentaires ». Une nébuleuse de thérapies qui regroupe aussi bien l’homéopathie, l’ostéopathie et la phytothérapie que les médecines traditionnelles comme la chinoise ou l’ayurvédique, d’origine indienne, les thérapies dites « énergétiques », dont l’acupuncture et le shiatsu, ou encore celles qui s’adressent à l’esprit, telles que l’hypnose et l’EMDR.
Les MAC séduisent de plus en plus les Français. On se fait hypnotiser pour arrêter de fumer, on court chez l’ostéopathe – 15 millions de consultations par an – pour chasser le mal de dos, on avale des granules homéopathiques contre le rhume, on pratique le tai-chi pour garder la forme. En 2007, 39% des Français ont déclaré avoir eu recours aux médecines naturelles au moins une fois dans l’année. Les femmes davantage que les hommes : 47 % contre 31 %.
Pour accompagner cet engouement, les thérapeutes en médecines non conventionnelles pullulent comme les applications sur iPhone, et nombre de médecins classiques s’y sont convertis. Le Conseil national de l’ordre des médecins reconnaît et autorise quatre MAC : l’acupuncture, l’homéopathie, la mésothérapie et l’ostéopathie, qui seraient pratiquées par près de 24 000 médecins, soit un sur quatre. C’est le cas du docteur Eric Lorrain, 54 ans, une encyclopédie vivante des MAC à lui seul. Le président de l’Institut européen des substances végétales (IESV) pratique et enseigne à ses confrères la phytothérapie, la diététique, la micronutrition, la médecine manuelle et sportive, l’acupuncture, la mésothérapie et la physiothérapie. « Grâce à cette palette de thérapies, je peux dispenser la meilleure médecine à chacun de mes patients », explique-t-il.
Déjà, plusieurs dizaines d’hôpitaux en France accueillent ces nouveaux thérapeutes. À Cochin, dans son service d’urologie, le professeur Bernard Debré fait intervenir des acupuncteurs, prescrit parfois des plantes, propose des massages ayurvédiques et du shiatsu à son équipe. A la Pitié-Salpêtrière, le service d’oncologie du professeur David Khayat bénéficie d’un acupuncteur et d’un hypnothérapeute.
Les raisons d’un succès
L’une des principales raisons du succès des MAC, c’est la déshumanisation de la médecine moderne. Le malade est souvent perçu comme un assemblage d’organes, de viscères et de fluides à traiter séparément, sans s’adresser à la tête. À l’hôpital, le malade n’identifie même plus le médecin, qui s’efface derrière des machines intrusives qui ponctionnent, mesurent… En ville, le médecin de famille est une espèce en voie d’extinction. En moyenne, un médecin consacre aujourd’hui seize minutes à son patient. La médecine « scientifique » n’a pas perdu son efficacité, mais son humanité. C’est donc celle-ci que beaucoup de patients recherchent dans les médecines douces qui se disent holistiques – globales – et s’adressent tant au corps qu’à l’esprit. Les nouveaux outils d’exploration du corps comme l’imagerie médicale et les progrès en biologie ont permis de changer d’échelle, de constater que tout se joue au-delà de l’organe malade. « Tout est lié, le corps, l’esprit, l’environnement. On ne peut plus continuer à dissocier ces éléments si on veut soigner nos patients », résume Éric Lorrain.
Les MAC bénéficient également de la suspicion grandissante envers les médicaments et leurs effets secondaires. Selon le dernier sondage Ifop, diminuer la consommation de médicaments est la première motivation des adeptes des médecines naturelles (39%), devant l’efficacité supposée (28%).
Certes, les MAC n’ont pas réponse à tous les maux. Peu d’études cliniques confirment leur efficience, beaucoup ne leur trouvent qu’un effet placebo. La médecine scientifique reste de loin la plus efficace. Comme leur nom l’indique, la plupart des médecines « complémentaires » jouent surtout un rôle d’accompagnement. « Pour aider les femmes victimes d’un cancer du sein à supporter la chimiothérapie, je leur prescris un mélange de plantes qui soulage le foie et les autres organes », explique ainsi le docteur Bérengère Arnal (1), gynécologue à Bordeaux et responsable du diplôme universitaire de phytothérapie à Bobigny. Beaucoup des MAC ne prétendent d’ailleurs pas guérir mais prévenir les maladies en aidant le corps à conserver et à consolider sa résistance naturelle.
Charlatans
La prudence s’impose encore, car la plupart de ces thérapies ne sont pas réglementées et la formation des thérapeutes reste rudimentaire. Ce qui laisse la voie libre aux incompétents et aux charlatans. A l’instar de la « médecine nouvelle germanique » du guérisseur allemand Ryke Hamer, qui prétend soigner 92% des cancers en détectant le choc émotionnel à l’origine du mal… Bien qu’il ait été condamné et incarcéré à la suite de plusieurs décès de malades, sa méthode continue à faire des adeptes. Georges Fenech, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), prévient : « Autour des grands mouvements sectaires gravitent de petites structures qui proposent à la carte toutes sortes de thérapies alternatives comme la kinésiologie, le reiki ou le décodage biologique. » Si un thérapeute vous demande d’arrêter votre traitement, vous promet un miracle ou augmente sans cesse ses exigences financières, fuyez ! En 2009, le ministère de la Santé et la Miviludes ont créé un groupe d’appui technique chargé de recenser et d’évaluer les « pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique ». Mais la tâche est immense. Comment se reconnaître dans le maquis des MAC ? Conseillé par le docteur Éric Lorrain, Le Point a passé en revue les principales et séparé le bon grain de l’ivraie »
L’étiopathe, nouveau rebouteux
La phytothérapie, l’alternative verte
Réflexothérapie, la santé passe par les pieds
La naturopathie pousse le corps à l’autoguérison
La sophrologie, combattre la douleur autrement
Ostéopathie, la thérapie manuelle
L’homéopathie, plébiscitée par les Français
EMDR, l’autoguérison par mouvements oculaires
L’acupuncture, l’harmonie par l’aiguille
Quelques autres médecines alternatives :
– Chromothérapie
Projection sur l’organe malade ou sur un point énergétique de rayons lumineux colorés censés stimuler le système immunitaire. Naturopathes, réflexologues et acupuncteurs y recourent.
– Gélothérapie
Des services hospitaliers de cancérologie pédiatrique utilisent la thérapie par le rire pour améliorer le moral des malades. Le rire agirait sur le système parasympathique, libérant des endorphines aux propriétés calmantes, stimulant le système immunitaire. Voir l’Ecole française du rire.
– Hirudothérapie
Utilisation de sangsues pour améliorer le résultat esthétique après une opération et soulager l’ostéoarthrite. Efficacité reconnue.
– Hydrothérapie
L’eau améliore la circulation sanguine, calme stress, douleurs rhumatismales, courbatures et contractures. Les effets des cures thermales ou des thalassothérapies sont reconnus. Remboursée si prescription médicale.
– Luminothérapie
Traite la dépression hivernale et les troubles de l’horloge biologique interne (décalage horaire…). L’exposition à une lumière blanche artificielle agit sur l’hypothalamus qui contrôle l’adaptation du corps à l’alternance jour-nuit. Soulagerait aussi la dépression non saisonnière des personnes âgées.
– Micronutrition et nutrithérapie
Des conseils personnalisés d’alimentation pour prévenir ostéoporose, cancers et maladies cardio-vasculaires. Pratiquée par les médecins, diététiciens et kinésithérapeutes.
– Médecine anthroposophique
Inclut diététique, massages, art-thérapie, phytothérapie, homéopathie et pharmacopée moderne. Faire appel à des médecins anthroposophiques inscrits au Conseil de l’ordre.
– Lithothérapie déchélatrice
Des broyages de roches et de minéraux entiers contre rhumatismes, insuffisances rénales ou hépatiques, troubles vasculaires, diabète… S’adresser à un homéopathe.
– Massages énergétiques
Massages thaïlandais, ayurvédiques, tui-na (proche de l’acupuncture), amma (à l’origine du shiatsu) pour apaiser troubles liés au stress (lombalgies…). Pas de diplôme officiel.
– Organothérapie
Forme d’homéopathie qui utilise une fraction de l’organe sain d’un animal (porc) correspondant à l’organe malade du patient. Infections urinaires et vaginales, asthme, rhumatisme, troubles ORL, digestifs et du sommeil.
– Reiki
D’origine japonaise, utilise l’imposition des mains pour insuffler une énergie qui aide à guérir, réduit stress et douleurs.
– Toucher énergétique
Prétend rééquilibrer les énergies vitales grâce à l’imposition des mains, l’utilisation d’un pendule, d’un cristal, d’huiles essentielles.
La liste est à compléter, tellement nous sommes de plus en plus nombreux à nous passionner pour ces thérapies.
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